Je ne pouvais pas passer le mois de mars sans dédier au moins un article à l’accompagnement de l’endométriose !

Cette cause me tenant particulièrement à cœur, je vous parle aujourd’hui de 5 plantes qui pourront soulager les personnes atteintes et les aider à mieux vivre cette maladie au quotidien.
Les plantes pourront être d’une grande aide dans le cadre de l’endométriose et permettront de travailler sur plusieurs axes : équilibre hormonal, réduction des douleurs et de l’inflammation, détoxification des œstrogènes, amélioration du sommeil et du stress…

1 – L’alchémille (Alchemilla Vulgaris)

En cas d’endométriose, on sait que le taux d’œstrogènes dans le corps est trop élevé : soit de manière réelle, soit de manière relative c’est-à-dire que c’est en fait le taux de progestérone qui est trop bas et qui engendre une hausse des œstrogènes, ces deux hormones fonctionnant à l’équilibre (si l’une baisse, l’autre augmente et vice-versa).
Il sera donc pertinent de stimuler la production de progestérone, afin de rétablir un taux d’œstrogène normal.
Pour cela, on peut par exemple utiliser l’alchémille : progesteron-like, elle aidera à rétablir l’équilibre hormonal et possède également un effet antihémorragique intéressant en cas de règles abondantes.
On l’utilisera plutôt dans la deuxième partie du cycle (phase lutéale, de l’ovulation à la veille des règles), mais pas avant pour ne pas perturber l’ovulation.
En tisane, laissez infuser 5 grammes de plantes sèche par tasse d’eau frémissante pendant 10 minutes, et buvez-en 3 tasses par jour.
L’alchémille est contre-indiquée en cas de gastrite ou d’ulcère gastro duodénal.

2 – La camomille matricaire (Matricaria Recutita)

Un des symptômes les plus fréquents de l’endométriose est malheureusement la douleur, pendant les menstruations mais parfois aussi en dehors.
La camomille matricaire a des vertus anti-inflammatoires qui viendront soulager les douleurs et possède aussi des propriétés apaisantes qui aideront à lutter contre le stress souvent généré par cette pathologie, et qui augmente lui aussi l’inflammation. Elle saura en plus apaiser un système digestif en souffrance, ce qui est souvent le cas avec l’endométriose.
Vous pourrez la consommer en tisane à raison de 10 fleurs par tasse d’eau frémissante. Laissez infuser 5 minutes (pas plus, sinon elle a tendance à prendre un goût amer), et buvez-en 3 tasses par jour.
Attention, en cas d’allergie aux astéracées, il ne faudra pas l’utiliser.

3 – L’achillée millefeuille (Achillea Millefollium)

On en trouve très facilement dans nos jardins, à tel point qu’on n’y fait pas toujours attention… Et pourtant, elle regorge de bienfaits, notamment en cas d’endométriose !
En décongestionnant l’utérus, elle permet une diminution des crampes menstruelles et de la douleur.
Hémostatique, elle réduit aussi les saignements en cas de règles hémorragiques. Toutefois chez certaines personnes, elle pourrait au contraire les rendre plus abondantes. Si tel est le cas, on préférera alors l’éviter ou l’associer à la Bourse à pasteur (Capsella Bursa Pastoris), qui réduit les saignements et les spottings (saignements en dehors des menstruations).
Vous pouvez prendre l’achillée millefeuille en tisane (sommités fleuries), à raison d’une cuillère à soupe par tasse d’eau frémissante. Laissez infuser 10 minutes et buvez-en 3 tasses/jour, en commençant une semaine avant l’arrivée des règles et en poursuivant jusqu’à disparition des douleurs (quelques jours après le début des règles)
En cas d’allergie aux astéracées, elle sera à éviter.

4 – Le framboisier (Rubus Idaeus)

Une des plantes récurrentes dans l’accompagnement des troubles féminins !
Tonique utérin, le framboisier décongestionne la sphère utérine et sa forte concentration en minéraux (notamment magnésium) permet de soulager les crampes menstruelles.
A utiliser sous forme de macérat glycériné (gemmothérapie) ou en tisane (feuilles), à raison d’une cuillère à soupe par tasse d’eau frémissante. Laissez infuser 10 minutes et buvez-en 3 tasses par jour tout au long du cycle si vous le souhaitez

5 – Le chardon-marie (Silybum Marianum) :

De nombreuses plantes sont capables de soutenir l’activité hépatique et de l’aider dans l’élimination des œstrogènes en surnombre dans le corps. C’est par exemple le cas du Chardon-Marie, qui en plus de protéger le foie, l’aidera à se régénérer s’il est abimé et le soutiendra dans son activité d’élimination.
Ce genre de plante sera à utiliser en cure de 3 semaines maximum, sur un organisme en forme (le fait de stimuler l’activité hépatique risquerait d’épuiser un organisme déjà fatigué).
Ne pas utiliser le chardon-marie en cas d’allergie aux astéracées, de calculs biliaires. ou d’hypertension.

Bien d’autres plantes peuvent être utiles dans le cadre de l’endométriose : le gattilier, l’ortie, la viorne obier, le romarin, le desmodium, l’aubier de tilleul…
Comme toujours en naturopathie, celles-ci devront être utilisées de manière personnalisée, en fonction de vos symptômes, vos traitements ou encore vos habitudes de vie.
En plus des contre-indications indiquées ci-dessus, demandez toujours l’avis de votre médecin ou d’un naturopathe certifié avant de commencer à prendre une plante, surtout en cas de traitement (médicament et/ou naturel), pour éviter tout risque de contre-indications ou d’interactions.
Il en va de même en cas de contraception hormonale, de projet de grossesse, de grossesse ou d’allaitement, en particulier avec les plantes présentées dans cet article.

Si je vous recommande ci-dessus la prise sous forme de tisane pour la plupart des plantes, vous pourrez également les trouver sous forme de gélules ou d’extraits liquides. Ceux-ci devront être utilisés selon les recommandations d’un professionnel de santé, d’un naturopathe et/ou du laboratoire producteur.

Pour certaines plantes qui sont à prendre à un moment particulier du cycle, il sera intéressant de mieux connaitre celui-ci, notamment pour identifier le moment de l’ovulation. Car non, un cycle menstruel ne dure 28 jours chez toutes les femmes et non, nous n’ovulons pas forcément au 14ème jour du cycle !
Des outils comme la symptothermie, qui propose de suivre son cycle grâce notamment à une prise de température et à l’observation de la glaire cervicale, pourront être d’une grande aide si vous souhaitez mieux connaitre votre cycle.

L’endométriose touchant plus d’une femme sur 10, n’hésitez pas à partager cet article, il y a de fortes chances qu’il soit utile à au moins une personne de votre entourage !