Prévenir et soulager les allergies saisonnières

1 – Alimentation et intestins :

Comme toujours, l’alimentation jouera un rôle primordial dans la prévention de troubles tels que les allergies saisonnières.

Il sera donc important d’intégrer des fruits et légumes frais à votre alimentation, pour bénéficier de leurs apports en nutriments, tout comme des légumineuses et des féculents complets (ou au moins semi-complets), bien plus intéressants nutritionnellement.
Je vous conseille de réduire votre consommation d’aliments inflammatoires : viande rouge, sucreries, alcool, produits laitiers (surtout ceux au lait de vache) et d’éviter pendant un temps les aliments riches en histamine (poissons fumés, fruits de mer, aliments fermentés…).

La consommation de thé pourra également être bénéfique dans les périodes d’allergie, de par sa concentration en molécules antioxydantes et anti-inflammatoires (notamment la quercétine du thé noir et du rooibos et l’EGCG du thé vert) à raison de 2 à 3 tasses par jour.

En plus d’adapter votre alimentation, vous pourrez soutenir votre intestin avec une cure de probiotiques. En effet, un déséquilibre du microbiote intestinale est récurrent chez les personnes souffrant d’allergies. Dans ce cas précis, je vous recommande de choisir un complexe contenant notamment des souches probiotiques de type Bifidobacterium.

2 – Les plantes antihistaminiques :

L’ortie (urtica dioica, feuilles) est souvent conseillée en cas d’allergie, grâce à ses vertus anti-allergiques et antihistaminique. Vous pouvez la prendre en infusion ou en gélules.

Retrouvez ici toutes les informations sur l’ortie et ses usages en phytothérapie !

Les teintures-mères de nigelle cultivée (nigella sativa) et de plantain (plantago major ou plantago lanceolata) peuvent être utilisées à raison de 15 à 30 gouttes dans un verre d’eau, 3 fois par jour, pour leurs propriétés antihistaminiques et anti-inflammatoires.

L’huile végétale de nigelle (nigella sativa) peut également être prise en cure de plusieurs mois, à raison de 2 cuillères à café par jour. Débutez la cure au moins 15 jours avant l’apparition des premiers symptômes pour une action optimale.

3 – Les huiles essentielles :

En cas de crise, certaines huiles essentielles peuvent calmer les réactions de l’organisme :

• L’huile essentielle de camomille matricaire (ou camomille allemande – matricaria recutita) permet de réduire la réaction allergique
• L’huile essentielle d’estragon (artemisia dracunculus) sera également utile grâce à ses propriétés antispasmodiques et antihistaminiques.

Dans un flacon en verre opaque de 10ml (avec pipette), mettez 6 gouttes d’huile essentielle d’estragon et 6 gouttes d’huile essentielle de camomille matricaire, puis remplissez le reste du flacon avec de l’huile végétale de calendula (ou macérat huileux de calendula). Trois fois par jour, massez les ailes du nez avec une goutte du mélange, puis déposez une goutte du mélange dans chaque narine, après vous être nettoyé le nez à l’eau salée. Cela permettra d’apaiser la muqueuse nasale et de l’isoler des éventuels allergènes.

Les huiles essentielles d’estragon et de camomille matricaire ne doivent pas être employées avant 7 ans, ni pendant la grossesse ou l’allaitement.

• L’hydrolat de bleuet sera d’une grande aide en cas de gonflements des paupières. A conserver au réfrigérateur et à utiliser en compresse sur les paupières pendant 15 à 20 minutes.

Comme toujours, avant d’utiliser une huile essentielle, vous devez vérifier que vous n’y êtes pas allergique, en faisant notamment un test d’application cutanée !

Retrouvez mes conseils pour utiliser les huiles essentielles en toute sécurité juste ici !

4 – La gemmothérapie :

Certains macérats glycérinés de bourgeons sont très intéressants dans l’accompagnement des terrains allergiques :

• Bourgeon cassis : anti inflammatoire et anti allergique, il potentialise l’action des autres bourgeons
• Bourgeon noyer : il aide à restaurer l’intestin et à favoriser son bon fonctionnement, en plus de dégager les bronches et de soutenir l’immunité en général.
• Bourgeon viorne : soutient le fonctionnement pulmonaire et la respiration, notamment dans les cas d’allergies chroniques.
• Bourgeon romarin et bourgeon genévrier : ils soutiennent l’action de la sphère hépatique et aideront donc à l’élimination par le foie des toxines de l’organisme, ce qui pourra s’avérer précieux puisqu’un foie surchargé peut accentuer les troubles allergiques. Ces deux bourgeons ne devront pas être utilisés sur une trop longue durée et la quantité prise devra augmenter très progressivement pour éviter une éventuelle « crise curative ».

Je vous recommande de vous procurer un complexe de gemmothérapie composé de plusieurs des bourgeons ci-dessus, afin d’élargir leur spectre d’action. Vous pourrez en trouver en pharmacie, en magasin bio ou encore via internet, chez des laboratoires comme Herbalgem, Herbiolys, Herbolistique ou encore La Royale.

Une cure de gemmothérapie se fait généralement sur 3 semaines, en commençant par prendre 5 gouttes par jour dans un petit verre d’eau et en augmentant la quantité d’une goutte par jour jusqu’à atteindre les effets désirés, sans dépasser 15 gouttes par jour.

5 – Autres mesures naturelles :

Aérez votre maison le soir ou tôt dans la matinée, avant que la lumière du jour ne soit trop importante, car le pollen est plus présent dans l’air quand le jour est levé.

Lavez-vous les mains et les cheveux plus souvent que d’habitude. Essayez de vous doucher et de changer de vêtements en rentrant chez vous pour limiter l’entrée du pollen dans votre habitation.

Nettoyez votre nez avec de l’eau salée au moins une fois par semaine (et plus souvent en cas de crise) à l’aide d’un lota, sorte de petit arrosoir qui permet de verser l’eau dans votre nez. Vous trouverez des sachets pour irrigation nasale à diluer dans l’eau en pharmacie.

Une cure d’œuf de caille (à commencer en amont de la période d’allergie et à poursuivre pendant au moins 2 mois) permettra d’anticiper les réactions de l’organisme et de les réduire. Vous pourrez en trouver en gélules dans certains magasins bio ou via internet, comme chez le laboratoire La Royale par exemple.

Une cure détox de quelques semaines pourra être pertinente pour soutenir le travail d’élimination de vos organes émonctoires et les aider à se débarrasser des toxines et autres déchets de votre organisme, ce qui aura un effet positif sur les troubles allergiques.
La cure de détoxication devra se faire plutôt au printemps et sur un organisme plein de vitalité. Si vous êtes fatigué.e ou malade, reportez-la et préférez revitaliser votre corps avant !
Dans le doute, je vous conseille de vous tourner vers un.e naturopathe qui pourra vous accompagner dans la mise en place d’un programme d’hygiène de vie adapté à votre niveau de vitalité et à vos habitudes de vie !

Et si vous ne l’avez pas encore fait, rapprochez-vous d’un allergologue qui pourra vous aider à déterminer à quel type de substance vous êtes allergique.

Comme toujours, les compléments naturels conseillés ci-dessus ne remplacent en aucun cas un éventuel traitement médical et ne vous dispensent pas d’un suivi médical. Ils agiront de manière optimale uniquement si vous adoptez une hygiène et un rythme de vie sains.

L’alimentation, le mouvement et l’hygiène psycho-émotionnelle seront toujours les 3 piliers de la prise en charge naturopathique !